jeudi 21 juin 2012

72ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle

Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les Présidents et Représentants des associations locales d’Anciens Combattants, de Déportés et Victimes de Guerre,
Mesdames et Messieurs les Anciens Combattants,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Il y a  72 ans, à Londres, dans l’immeuble de la B.B.C., le général de Gaulle invitait les Français à le rejoindre pour continuer la lutte, certain que « quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
L’écho originel de ce message demeure dans la mémoire collective des Français. La place qu’il y a prise, comparée au faible retentissement que cet appel connut le jour même, prouve bien que le 18 juin 1940 compte au nombre de ces journées historiques dont l’impact se révèle avec le temps.
C’est que l’Appel du 18 juin constitue un symbole fondateur. Londres, ce fut le point de ralliement de ceux qui refusaient la défaite, ceux que le patriotisme blessé poussait au combat. La radio de Londres, ce sera, dans la France occupée, la voix de l’espérance que l’on écoute en cachette. De Gaulle, ce sera la figure de la France debout, celle qui fait face et qui croit en son destin.
Pour l’Histoire, le général de Gaulle reste celui qui a assuré son indépendance à la France, celui grâce à qui elle a retrouvé une place pleine et entière dans le concert des nations, passant du statut de pays vaincu à celui de pays vainqueur.
Aujourd’hui, au-delà du chef de la France libre, nous rendons hommage à tous ceux qui l’ont rejoint pour défendre une certaine idée de la France et de la Liberté. Nous rendons hommage à celles et ceux qui refusèrent une apparente fatalité, répondirent à l’appel historique et prirent les armes contre l’ennemi, en s’expatriant pour servir au sein des forces françaises libres ou en s’engageant dans la voie de la Résistance intérieure.
L’Appel du 18 juin ne constitue pas seulement le souvenir d’une lueur dans la nuit de l’Occupation.
C’est en conjuguant leurs efforts que tous les Français libres, venus de Métropole, d’Afrique ou d’ailleurs, ont permis de libérer le territoire national. C’est en recherchant l’union que les Résistants de l’intérieur, de toutes convictions, ont pu être les acteurs de cette épopée.
Tous, ont su dépasser leurs différences politiques, sociales, culturelles, pour mettre en avant leur sens de l’engagement, de l’effort commun, au service d’une cause plus grande qu’eux. Ce choix, qu’ils ont assumé malgré tous les dangers, les a conduits sur la voie de l’honneur et de la liberté.
Dans un monde en crise et lourd de menaces, la question du choix, de l’engagement et de l’effort commun, reste toujours d’actualité.
Longtemps les mots choisis par le général de Gaulle le 18 juin 1940 continueront à parler au monde, car cet Appel est une leçon pour notre temps. A tout moment, il est possible de choir, même quand l’inéluctable semble se profiler.
Notre pays est une démocratie, notre pays est une République, qui trouve sa force dans les mots « Liberté », « Egalité », « Fraternité ». Il tient à chacun d’entre nous que ces mots ne disparaissent pas, qu’ils ne se vident pas de leur sens, qu’ils conservent au contraire une réalité vitale pour notre société.
Il y a 72 ans, un certain 18 juin, un appel venu de Londres allait susciter l’espoir dans un pays en doute. Sachons faire vivre encore et toujours les valeurs qui l’ont motivé.

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