Blog d'analyse politique et de commentaire de l'actualité par le maire de la ville de Sens (parti Radical de gauche), Yonne.
mardi 16 juillet 2013
SECONDE FOIRE ARTISTIQUE...UN SUCCES QUI EN APPELLE D'AUTRES
Deuxième foire artistique de Sens, une réussite !
Il y avait l'avant, il y aura l'après !
10 000 festivaliers sur une place de la République bondée et des balcons garnis pour le dernier concert si généreux d'un Cali bluffant de chaleur et de générosité.
Trois jours de vacances et de plaisir. Un an, cela sera long.
jeudi 11 juillet 2013
IL Y A DU RICHELIEU EN EUX
Monsieur Mimoun BELKHIRA proche des militants historiques de l'UMP soutient MAM au sein de son mouvement "le chêne" ainsi que les amis du socialiste Nicolas SORET . L'UDI Claude VIVIER soutenue par des amis de Nicolas SORET, demande à Jean François COPPE l'investiture commune UMP pour les municipales de Sens en 2014. L'officiel UMP Charles Hervé MOREAU s'unit aux amis de Nicolas SORET et de l'UDI dans leurs basses oeuvres.
Ils font ensemble beaucoup de mal à la ville. Ils font mal ce qu'ils pourraient faire de bien mais font ensemble le mal de façon très bien !
http://ump-paris20e.typepad.fr/actu/2010/02/fr%C3%A9d%C3%A9ric-nesenshon-coordinateur-du-ch%C3%AAne-paris-sexprime-.html
mercredi 10 juillet 2013
Lettre aux sénonaises et aux sénonais
Je ne vous ai pas abandonnés
Ce dimanche 30
juin, j’ai annoncé au Conseil Municipal de Sens ma décision de mettre un terme à
mon mandat de maire qui courait jusqu’aux prochaines élections prévues au
printemps prochain. Cette démission, je l’ai décidée la veille avec les
conseillers municipaux qui me sont restés fidèles et que je tiens à remercier,
devant vous, pour leur implication et leur dévouement dans la gestion de notre
ville mais aussi pour la loyauté et le soutien qu’ils m’ont accordés jusqu’au
bout.
Je me devais
de m’adresser directement à vous pour vous expliquer cette décision extrême que
j’ai été amenée à prendre, avec affliction mais en conscience, après un examen
objectif et sans concession de la situation de blocage à laquelle mes
colistiers et moi-même devions faire face.
Non, je ne
vous ai pas abandonnés. Au contraire, en choisissant de remettre ma démission
au Préfet de l’Yonne, je n’ai pensé qu’aux intérêts de notre ville. A l’heure
où chaque camp commence déjà à aiguiser ses armes en vue des prochaines
échéances électorales, à l’heure où tous les arrangements semblent désormais
possibles, mon seul parti reste le parti de Sens.
M’accrocher à
mon fauteuil sans avoir les moyens d’agir, puisque le Conseil Municipal vote
systématiquement depuis le début de l’année contre tous les projets que je
présente ? Les sénonais méritent un peu plus de considération, me
semble-t-il. Je ne suis pas et je ne serai jamais un professionnel de la
Politique. Je ne me suis pas engagé pour me servir mais pour servir.
Parmi vous,
certains m’apprécient, d’autres pas.
A Sens,
certains conseillers municipaux se sont rassemblés pour « tuer » leur
maire et pour parvenir à leurs fins. Leur démagogie et leur mauvaise foi ont
rivalisé avec un art du mensonge parfaitement maîtrisé.
Bien entendu,
je me dois, également, de procéder à mon autocritique. J’ai commis des erreurs.
La première
tient à la constitution de ma liste. Avec certains de mes colistiers, nous ne
partagions pas les mêmes valeurs. Quand je m’en suis aperçu, il était déjà trop
tard. La constitution d’une liste –réunir 35 personnes compétentes, motivées et
disponibles pour participer à la vie publique de la Cité- n’est pas si facile.
Marie-Louise Fort pourrait en témoigner et devrait s’en souvenir, elle qui
avait dû essuyer plusieurs défections majeures dans son équipe.
J’aurais
également dû mieux organiser ma communication. Quand un maire est élu, il
s’attache généralement les services d’un ou plusieurs conseillers dans cet art
si complexe. Je n’ai pas fait ce choix, estimant que les priorités étaient
ailleurs. Je le regrette mais je suis persuadé qu’avec le temps, notre bilan
sera analysé avec un peu plus d’objectivité et de sérénité. A l’heure de
quitter mes fonctions, je veux pourtant vous dire que je suis fier du travail
que nous avons accompli, compte tenu du chantier que la précédente municipalité
nous avait laissé et de notre marge de manœuvre extrêmement limitée, vu la
crise qui frappe notre économie.
En cinq ans, la ville a été apaisée et la sécurité
assurée chiffres officiels à la clef. Le bien vivre ensemble -toutes
générations confondues- sort renforcé de ce mandat. Combien de villes peuvent
s’enorgueillir d’avoir cette politique de :
- Places de restauration scolaire et périscolaire
si utiles aux familles, comme cet accès à l’auto-école sociale pour les plus
grands
- Chauffage urbain beaucoup moins coûteux et très
écologique
- Propreté, accessibilité et circulations douces
sécurisées pour tous
- Aide au maintien à domicile pour les seniors et
volonté qu’ils restent une part active et entière de notre société
- Arrivée de nouveaux médecins cet automne
- Université publique en alternance et
apprentissage autour de la « transition énergétique » pour 2014
- Nouveau quartier de la gare avec son centre d’affaires
et hôtelier
- Orientation, recherche et développement de l’Eco
Parc de Sens
- Fibre optique mise en œuvre pour tous les sénonais,
professionnels et particuliers, à partir de 2015
- Deuxième vague de rénovation urbaine au service
cette fois-ci des habitants des quartiers
Voici quelques-uns des dossiers que j’ai portés
pour le développement humain, social et économique de nos habitants. Notre
bilan est visible à tous, dans chaque quartier de notre ville et je vous laisse
l’entrevoir ou le toucher.
Mais ce bilan
dérange, notamment mes opposants. Bien entendu, ils ont parfaitement le droit
d’entrevoir un autre avenir pour Sens. Je regrette que ces derniers mois, le
débat n’ait pas porté sur les idées. Disons-le clairement, ce n’est pas contre
mes projets que les élus de l’opposition et les dissidents de la majorité
votaient mais contre moi. Depuis, en fait, que j’avais commis le crime de lèse-majesté
de maintenir ma candidature aux dernières élections législatives face au
candidat du Parti Socialiste et après avoir battu, lors des dernières élections
municipales, celle qui se pensait imbattable. Dans un jeu politique local
revanchard, nous dérangions ceux qui avaient pris l’habitude de se partager le
pouvoir et le territoire.
Je me retire
la conscience tranquille et m’apprête à devenir simple conseiller municipal. Je
remplirai ce rôle, guidé par le sens de l’intérêt général. Ce n’est pas parce
que je quitte le poste de maire que je vais, du jour au lendemain, me
désintéresser de vos problèmes. Je reste à votre disposition, à votre écoute et
soyez assurés, chères sénonaises et chers sénonais, de toute ma considération.
Mon mandat,
j’en conviens, n’a pas été un long fleuve tranquille mais il a définitivement
placé notre ville dans une perspective d’avenir et là est bien l’essentiel. Vos
coups de gueule, vos nombreux témoignages de soutien, vos encouragements et vos
suggestions constitueront mes meilleurs souvenirs. Ce ne sont pas les petites
intrigues politiques qui vont désormais me manquer. C’est vous.
Très
cordialement
mardi 9 juillet 2013
Conseil Municipal du 30 juin
Je tenais à vous rassurer. Je ne suis ni aveugle, ni sourd.
La séance du Conseil Municipal de ce matin sera manifestement à nouveau très
brève. Tout du moins, en ce qui me concerne. Comme tous les Français, les
Sénonais souffrent face à la crise, et s’ils nous ont élus, évidemment, c’est
pour que nous apportions des réponses concrètes aux problèmes qu’ils
rencontrent dans leur vie quotidienne, que nous favorisions le développement de
notre ville qui en a tant besoin. La politique politicienne, le petit jeu des
partis, les intrigues d’arrière-cuisine, n’ont jamais été ma tasse de thé.
J’aime Sens. J’y suis né, j’y travaille, j’y habite, et je n’ai jamais eu
d’autre ambition que de servir les Sénonais. Ne tournons pas autour du pot et
cessons le petit jeu ridicule qui nous oppose depuis trop longtemps. En
quittant cette salle mardi dernier, avant même l’adoption de l’ordre du jour,
vous avez montré, une fois encore, votre détermination à faire barrage à chacun
des projets que je porte. Prenons un exemple parmi tant d’autres : la réfection
du marché couvert. Le projet qui vous a été présenté est un copier-coller de
celui que vous avez déjà adopté par deux fois, au niveau du FISAC et au niveau
de la délibération. Ce ne sont pas les idées que je défends qui vous insupportent
: c’est moi.
Le problème, c’est qu’en choisissant coûte que coûte de me
déstabiliser, de me ridiculiser, comme pour m’éliminer définitivement de la
scène politique locale, à moins d’un an des prochaines échéances électorales,
vous causez des dégâts collatéraux bien plus graves. Ce n’est pas moi qui
souffre le plus de ces petits calculs politiciens mesquins, tellement éloignés
des attentes de ceux qui nous ont accordé leur confiance et qui attendent tant
de notre action. Non, ceux qui souffrent, ce sont les Sénonais. Tout au long de
ma vie, je me suis employé à défendre mes idées. J’ai toujours été fidèle à mes
convictions, quelles qu’en soient les conséquences. Tout le monde, dans cette
assemblée, ne peut pas en dire autant. Je voudrais rendre hommage à celles et
ceux qui ont eu le courage de me rester fidèles, de faire face aux mensonges,
aux trahisons, à la démagogie pour défendre le projet pour lequel nous avons
été élus.
M. Moreau, j’ai lu vos déclarations à la suite du dernier
Conseil Municipal. Vous jubiliez en déclarant que je me retrouvais à la tête
d’une majorité qui n’existait pas. Vous aviez raison. Pas de jubiler, mais dans
votre analyse. On ne peut pas devenir maire d’une ville comme Sens et ne pas
accepter de prendre des coups. Prendre des coups ne me dérange pas. Non, ce qui
me dérange, ce qui m’écœure, c’est de voir notre ville prise en otage.
Rassurez-vous, je reste lucide et capable de balayer devant ma porte. Le moment
venu, je ferai le bilan de mon action devant les Sénonais, ainsi que mon
autocritique. Si je n’ai pas tout bien fait, l’intérêt général a toujours guidé
mon action. A ce titre, j’ai pris la décision de mettre un terme à la situation
de blocage à laquelle notre ville est confrontée. Depuis trop longtemps, cette
ville est bloquée. Je remets ma démission du poste de maire de la ville à
monsieur le Préfet de l’Yonne. La contestation est un art à la portée du
premier venu. Mais la gestion d’une ville est bien plus compliquée.
Votre dernière provocation collective est pathétique. Vous
vouliez me retirer une partie de mes indemnités de maire afin de me décourager.
Vous pensiez que j’étais un homme d’argent ? En prenant la décision,
aujourd’hui, de devenir conseiller municipal, je renonce à mes indemnités.
L’appât du gain n’a jamais motivé mon engagement, jamais. Mesdames et Messieurs
les représentants de l’UMP, du PS, de l’UDI, d’Europe-Ecologie-les Verts et du
groupe Convergence, comme vous avez su trouver un terrain d’entente pour mettre
fin à mon mandat avant son terme, je vous laisse face à vos responsabilités. Au
sein de votre nouvelle majorité, à vous de nommer votre leader. Je suis certain
que cela ne vous posera aucun problème de conscience. A vous de montrer que
Sens est désormais gérée par une dream team, quelle dream team !
En ce qui me concerne, je siégerai désormais dans cette
assemblée, en qualité de conseiller municipal. Soyez-en certains, mon attitude
sera radicalement différente de la vôtre. Je ne voterai pas contre les projets
que vous défendrez, s’ils me semblent aller dans l’intérêt des sénonais, car je
n’ai qu’un parti, et c’est le parti de Sens. Mes amis, car j’en ai encore, vont
également quitter la salle. Dans l’ordre du tableau, c’est donc M. Ben Ali qui
prend la présidence de l’assemblée et ménera vos débats. Félicitations Christophe,
voici enfin le grand jour dont tu as toujours rêvé ! Pour ce qui nous concerne,
l’ensemble des délibérations inscrites à l’ordre du jour nous conviennent.
C’est donc votre groupe, constitué par l’alliance de l’UMP, du PS, de l’UDI et
de Convergence, qui fera le vote. Nous ne pratiquons pas la politique de la
chaise vide, que nous avons bien sûr, toujours condamnée. Nous vous laissons
discuter sereinement, sans que vous ayez à vous livrer à des effets de
tribunes. Dans le cadre de ce Conseil, aucun quorum n’étant requis, tous les
votes, y compris celui du marché couvert, peuvent avoir lieu.
Avant de m’en aller, je vous demande de laisser une chance à
notre ville. Assurez-vous que les commerçants non-sédentaires pourront rester
en centre-ville, ce serait de bonne politique. Assurez-vous que le quartier des
Champs-Plaisants se transformera comme celui des Chaillots. Assurez-vous que la
friche industrielle du plomb devienne enfin un lieu de vie. Vous en avez la
possibilité. Assurez-vous que les services municipaux vont pouvoir s’équiper
pour travailler, ne serait-ce pas la moindre des choses ? Maintenant que vous
avez eu le temps de prendre connaissance des délibérations, que vous savez que
je ne serai plus votre maire, vous avez toutes les cartes en mains, Mesdames et
Messieurs de la nouvelle majorité.
Dans une conjoncture économique difficile, j’ai fait de mon
mieux pour redresser une ville divisée, c’était le moins que l’on puisse dire,
qui partait à vau l’eau. Je n’ai pas ménagé ma peine pour que Sens redevienne
une ville attractive, j’ai profondément aimé être au contact des Sénonais,
quitte à en décevoir quelques-uns. Je continuerai, sous une forme ou sous une
autre, à participer à la vie de notre cité. Je suis un homme libre, j’en paie
le prix fort, je l’admets, mais je me retire la conscience en paix et avec le
sentiment du devoir accompli. Aux Sénonais et aux Sénonaises, je souhaite le
meilleur pour l’avenir. Et comme l’a proclamé si fièrement Ruy Blas, bon
appétit Messieurs !
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